À plusieurs reprises, j’ai alerté sur l’inaccessibilité du site de la Banque centrale de Tunisie (BCT) depuis de nombreux pays, sans qu’aucune réaction ni solution ne soit apportée. Pour rappel, depuis le mois de juin, le site web de la BCT (www.bct.gov.tn) est inaccessible depuis les États-Unis et de nombreux autres pays.
À ma connaissance, il s’agit du seul site d’une banque centrale coupé du monde extérieur, tout en restant accessible depuis la Tunisie. Pour y accéder, il faut désormais recourir à un VPN ou à un autre outil informatique similaire.
Au-delà de la simple question d’accès aux données, la persistance de cette situation soulève de sérieuses interrogations quant à la transparence et au respect des normes internationales.
Même si les autorités tunisiennes ont décidé de geler leurs relations avec le FMI, la Tunisie demeure liée par les engagements qu’elle a pris envers cette institution. En effet, la Tunisie est signataire du Special Data Dissemination Standard (SDDS) du FMI, qui impose plusieurs obligations en matière de diffusion régulière, fiable et ouverte des informations économiques et financières.
L’une de ces obligations prévoit que la BCT maintienne un site web accessible au public, contenant les séries statistiques sur la Tunisie ainsi qu’un calendrier précis de leur diffusion. (www.gosdmx.bct.gov.tn).
Sur un plan plus sérieux et immédiat, quelle image la Tunisie donne-t-elle aux marchés financiers internationaux, au moment même où elle envisage d’y retourner ?
Voici les captures d’écran ainsi que le texte de certaines obligations de la Tunisie envers le FMI.