Forfaitures et marécages politiques…

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Encore une fois ce pauvre pays, la Tunisie, est dans les cordes, victime de sa classe politique.

D’abord il faut dire clair et haut que la loi qui a été votée par l’assemblée nationale est une loi scélérate. Elle vise à exclure des adversaires politiques. Ceux qui ont conçu, défendu et voté cette loi ont commis une forfaiture.

Ils nous ont présenté cette loi comme une protection de la démocratie et de la république contre des carriéristes et des opportunistes, ce qui est tout à fait vrai sauf qu’eux-mêmes sont des carriéristes notoires et des opportunistes patentés.

Nous avons un temps parié sur Ennahdha pour moraliser la vie politique tunisienne. Cruelle désillusion, ils se sont alliés au pire de l’ancien système. Ghannouchi n’a pas craint dernièrement de rayer le nom de 30 des 33 têtes de liste des prétendants de son parti aux prochaines législatives.

Ce dernier se croit d’ores et déjà au perchoir de l’assemblée grâce à ses séides, si cela n’est pas du carriérisme ?Les autres soutiens de cette fameuse loi, qui se sont agglomérés autour d’un premier ministre, né de la génération spontanée , sont eux aussi des carriéristes et des opportunistes qui se sont ingéniés 5 années durant a bloquer l’élection de la cour constitutionnelle.

Il n’empêche qu’une loi votée, même par une assemblée croupion, dont on ne gardera aucun souvenir et encore moins de respect, a force de loi, quitte à ce qu’elle soit amendée ou tout simplement abrogée par ceux qui viendront ultérieurement.

L’autre responsabilité est celle du président de la république qui est autrement plus engagée car la forfaiture est délibérée. Cette loi qui n’agréait pas au président devait retourner au parlement ou être exposée au référendum du peuple tunisien souverain mais le souci de cet homme n’est pas la constitutionnalité de la loi mais de faire échec, de mettre des bâtons dans les roues le plus trivialement du monde à ses ennemis politiques.

Cet homme, qui n’a jamais eu de vison et encore moins de grands desseins pour la Tunisie, ne considère la politique que comme petites filouteries et petits complots.

Les marques de sympathie qui ont été adressées à cet homme lors de sa maladie ont été prises comme des marques de soutien et de considération ce en quoi il se trompe énormément.

Forfaiture ici, forfaiture là, la Tunisie est encore une fois livrée aux jeux pervers de la petite politique.

Il faut arrêter les frais, la loi doit retourner au parlement ( ce qui n’est plus possible) ou il faut songer à exiger la démission du président de la république.

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