ماكرون رئيس صغير …

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يسيء إلى صورة فرنسا والى شعبها المتعدد والى الاستقرار في العالم. للأسف يجرّ بلاده إلى معارك عبثية بخفة لا تليق ببلد إعلان حقوق الإنسان والمواطن والأنوار. يصرّ على لعب دور سياسي عالمي ولا يملك مؤهلات الدور. قفز إلى ليبيا فتم طرده. قفز إلى لبنان ولم يترك أثرا…

الآن يستسهل إثارة النعرات البدائية ويدفع بإصرار واستخفاف نحو توفير كل شروط حروب التصفية على الهوية الدينية بدعوى الدفاع عن مدرسة الجمهورية والعلمانية الفرنسية المهددة.

قبل جريمة القاتل الشيشاني الأخيرة شهدت فرنسا عمليات إجرامية كثيرة نفذها شباب متعصبون مسلمون. ولكن الحكومات المتعاقبة تعاملت معها عموما على أنها أعمال إجرامية لا علاقة لها بالملايين من مسلمي فرنسا الفرنسيين تماما (رغم اضطرابات الهوية التي تعيشها كل المجتمعات تقريبا).

أجهزة الدولة الفرنسية ومخابراتها تعرف جيدا أن مرتكبي هذه العمليات المعزولة هم شباب في أغلبه له سوابق إجرامية قبل أن يضفي على انحرافه الإجرامي مسحة تديّن "مرضي" لا أكثر. تديّن يكاد يصبح في صفوف الشباب المسلم الفرنسي "موضة" بفعل النفخ الإعلامي الكثيف في تديّن داعشي يقدّم لشباب الأحواز بشكل يكاد يكون مغريا: هوية شبابية مندفعة احتجاجية اجتماعية ثقافية عنيفة.. فيما يشبه تنظيمات اليسار الشيوعي المقاتل خلال السبعينات (العمل المباشر، الأولوية الحمراء، بادر ماينهوف... الخ).

أن يختار ماكرون السطحي التصعيد ضد كل مظاهر التعدد الثقافي (رغم عبثية الكثير من أدوات هذا التمايز الشكلاني)، وأن يصرّح وزير داخليته بخطورة الهريسة الحارّة على فرنسيته الباردة الزاهقة، فهو الإسفاف الذي لا يليق بعقول الدول.

أنا مع حرية النقد والسخرية والتعبير. تماما كحرية الاختلاف والتعدد الثقافي السلمي. التعدد ينتج بالضرورة التفاعل والتبادل والتغيّر مع الزمن. لست مع شعبوية ماكرون، ولا مع شعبوية دعوات مقاطعة البضائع الفرنسية. المشكل فرنسي فرنسي ودعوات المقاطعة في السياق الحالي إذكاء لحروب الهوية المدمرة. لو كان السياق حرب استقلال اقتصادي عن العولمة الاستهلاكية الجارفة لكان لنا حديث آخر.

بالمقابل على الأجيال الجديدة من مسلمي فرنسا أن يغادروا سلبيتهم الطويلة ليعيشوا مواطنتهم الفرنسية بفاعلية. لا أن ينكفئوا داخل هويات تقليدية مشحونة بمعارك الماضي.

وعلينا نحن أن لا نثقلهم بمعاركنا هنا.. معارك التخلف.

عبد الرزاق الحاج مسعود



La lente et inexorable dérive islamophobe française….

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La lepénisation des esprits et leur zemmourisation s'étale d'une manière vulgaire et comme une boursouflure laide et purulente dans la plupart des discours politiques français et il semble que toutes les lumières se soient éteintes pour que tout le monde s'engouffre dans ce tunnel sombre de la haine et de la stigmatisation de l'autre.

Et l'autre c'est le musulman à qui on impute d'une façon cynique, extravagante, suspecte, complètement hystérique tous les crimes et tous les terrorismes y compris ceux qui ont été commis pendant des siècles par les catholiques, les laïcs, les athées, les communistes les bouddhistes, les Mongols, les tibétains, les alcooliques, les pyromanes, les amis de la ratatouille, Tintin, le cercle des poètes disparus….

Nous sommes désormais dans la provocation quotidienne, dans la vexation, dans l'humiliation, dans l'expression d'une haine féroce, imbécile, irrationnelle, motivée par l'arrogance de l'ancien colonisateur, de l'ancien pilleur, de l'ancien terroriste, de l'ancien violeur, de l'héritier des croisés….

Je ne m'attarderai pas sur les pauvres harkis qui se font toujours remorquer comme de viles prostituées pour plaire à la France et aux Français, ceux-là sont des serpillières et ne valent pas plus que le mépris que j'ai à leur égard.

Chiheb Boughedir



La violence du soupçon et du dénigrement

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Quelle est la place de l'autre en islam ? Est-ce seulement celle de l'homme qu'on tolère, en attendant de pouvoir le ramener à soi : le dominer ou le convertir ? Cette évidence à laquelle l'histoire - et l'actualité aussi - semblent apporter le suffrage de leurs témoignages nombreux nous dispense-t-elle du moindre doute ?

Les partisans de la laïcité sous nos latitudes sont persuadés que le musulman, livré à sa nature, ne peut pas s'empêcher de s'adonner à la manie désormais honteuse qui consiste à envisager l'autre avec la volonté de le "raturer". C'est pourquoi il faut lui prescrire des limites… Un peu comme le fou qu'on enferme pour l'empêcher de faire des bêtises et des dégâts.

Quand il rencontre l'autre en se réjouissant de son altérité, si tant est que la chose soit "concevable", on met ça sur le compte, soit d'une hypocrisie, soit d'une étourderie. Mais qu'est-ce qui fonde, finalement, cette impossibilité qu'on tient pour acquise et sur laquelle on voudrait d'ailleurs concevoir tout le modèle de notre citoyenneté et de notre modernité ?

Personnellement, j'ai eu affaire à des musulmans auprès de qui je me suis senti accueilli dans ma différence - car différence il y a - d'une façon que j'ai rarement éprouvée auprès d'Européens. Et je ne pense pas que c'était parce qu'ils étaient moins musulmans : ils l'étaient, tout simplement. Et ils l'étaient pleinement au moment où ils faisaient acte de connaissance, où ils venaient à ma rencontre sans la moindre arrière-pensée… "pour Dieu", comme on dit ici !

Le drame, c'est que l'islam a développé au fil des siècles une théologie de guerre, ou au moins d'auto-défense, et pas une théologie de l'ouverture. Et que tout le monde en a conclu - à tort - que l'islam est lui-même une religion de négation de l'autre. Et ce qui échappe à cette réduction, ce qui ne rentre pas dans le moule de cette équivalence, a été ou ignoré ou négligé. Alors qu'il était possible de creuser.

Mais aujourd'hui, une nouvelle difficulté s'est invitée : il est demandé à l'islam de se réformer, de se "mettre à niveau" de la modernité et de ses normes. Et, bien sûr, ça bloque au lieu de faire avancer. Envisager les choses parce qu'elles nous sont dictées du dehors, c'est les vider de leur sens. On ne fait que consacrer la domination de l'autre sur nos propres initiatives et agissements.

Ce blocage, soit dit en passant, va conforter dans leurs positions les partisans de la thèse de l'obsolescence de l'islam…

Une théologie de l'ouverture attendra donc et on continuera de subir la violence du soupçon et du dénigrement, de la part de ceux qui s'appuient sur cette théologie de guerre, à laquelle ils accordent le droit de décider entièrement et exclusivement de l'essence de l'islam… tout comme les salafistes les plus intraitables : en ça, ils se rejoignent !

Mais ce sont les petits gestes qui feront bouger les choses, à l'abri des regards. Ce sont eux qui forment le terreau d'une théologie nouvelle : une théologie qui met l'autre, dans son altérité, au centre de l'attention et qui, dans le même temps, remet l'ancienne théologie à sa juste place, en remontant le fil de ses pathologies et en relevant l'effet déformant et incapacitant de ses compromissions, de ses servitudes par rapport à la logique des rivalités géopolitiques.

Raouf Seddik

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