Israël : C’est toute une population qui a démocratiquement soutenu le génocide…

Si plus de 95% des israéliens juifs considèrent que l'armée israélienne n’a pas fait un usage excessif de la force à Gaza et que plus de 60% d’entre eux sont opposés à toute forme d’assistance humanitaire à la population de Gaza, l’accusation de crimes de guerre et contre l'humanité, ne concernerait donc pas uniquement la direction politique et l'état-major de l'armée israélienne, mais pourrait être étendue à toute une population qui a démocratiquement soutenu le génocide et s’est opposée, dans sa majorité, à toute assistance humanitaire à une population victime d’un bombardement d’une intensité unique dans les annales modernes.

Elle est bien loin l'époque du camp de la paix en Israël et l’illusion d’une possible coexistence pacifique dans la région dans le cadre de la formule idyllique et devenue caduque et même fallacieuse des deux Etats (israélien et palestinien).

La classe politique et l'écrasante majorité du peuple israélien, dans un délire mystico-messianique avec un relent fétide suprémaciste, ont tout fait pour rendre impossible la concrétisation de cette formule qui figure pourtant dans l’acte de naissance de l'état d'Israël, à savoir la résolution onusienne 181 du 29 novembre 1947, qualifiée de plan de partage de la Palestine.

Avec son rejet, d’abord dans les actes et ultérieurement dans les discours politiques sanctionnés par l'écrasante majorité des électeurs juifs israéliens, Israël a de facto frappé de nullité sa légitimité internationale et se condamne à n’être rien d’autre que l’aboutissement d’un rapport de forces qui finira un jour par changer de camp.

Après la délégitimation morale et le désaveu international, l'oblitération par la force finira par devenir inéluctable, dès l'émergence de nouveaux rapports de forces et équilibres géostratégiques.

L’Agamemnon d'Eschyle, (458 avant notre ère) n’avait-il pas dit que celui qui vit par l'épée, périra par l'épée.

Par ailleurs, si de nombreux allemands ont pu se prévaloir de la nature répressive du régime nazi pour prendre leurs distances, après coup, et se disculper de ses crimes, les israéliens juifs ne peuvent se targuer d’être une démocratie et garder en même temps Netanyahou plus longtemps au pouvoir qu’aucun autre premier ministre (1996-1999; 2009-2021 et de nouveau à partir de 2022) en dépit de tous ses excès et crimes.

Si à l'époque, la presse occidentale et ses alliés sud-africains, du temps du régime de l’apartheid, disaient que le dictateur ougandais « Idi Amine Dada est l’Afrique », il n'est pas excessif de dire que le criminel de guerre, l’arrogant, le mythomane, le raciste et suprématiste Netanyahou est Israël et que tous les deux sont coupables des pires crimes contre l'humanité et constituent une grave menace à la paix et la sécurité internationales.

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