Chroniques apocryphes du bâtisseur de la 'Nouvelle République'.(19)

J-7.

Hier, je terminais le 'discours de la servitude volontaire' de la Boétie, le grand ami de Montaigne. Au demeurant, un brillant essai (1577) qui décrit avec une précision chirurgicale, ce moment historique, où un peuple, via toutes ses strates, va délaisser la liberté, et non pas le tyran qui va la lui prendre.

Aussi, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec mon peuple, de sa base, la plèbe, à son sommet, l'élite. Toutes tentées, qu'elles sont, par le vote du oui à mon référendum.

Leur seul mobile, répété à satiété, c'est la peur de l'islam politique qui s'est transformée en haine puis en aveuglement. A mon grand avantage, sinon bonheur…

Sans même éprouver la moindre crainte que cette nouvelle constitution que j'ai entièrement conçue, ne dissimule d'obscures vilenies pour les uns et les autres. Dès lors, de quoi se plaindre ?

Ça arrange plutôt bien plusieurs de mes ambitions précises, et en l'occurrence, j'ai les moyens de ces ambitions.

Mais c'est quand même inouï, que ces strates de la population et à leur tête nombre de « panicards » de l'élite intellectuelle du pays (professions libérales, société civile, etc.) soient si prêts à m'accorder, ce qu'ils refusaient obstinément à Ennahdha : la concentration des pouvoirs sans que j'en sois redevable (les pleins je les ai déjà) et tolérer une constitution nimbée de rigorisme religieux dans le préambule et à son article 5.

Pour arriver à mes fins, il m'a juste fallu travestir les faits et inverser les perspectives…

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