Une petite mise au point…

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1.Économiquement, le dépôt bancaire en devises est une dette puisqu'il occasionne un engagement de remboursement à terme, mais au sens du système de la Comptabilité Nationale (CN) ce n'est pas une dette (à l'instar du mot ''Subvention'' dont le sens de la Comptabilité Nationale diffère de celui connu dans la tradition de la littérature économique, et dont les politiciens jouent souvent sur cette ambiguïté pour justifier l’augmentation des prix des carburants quand le déficit public dérape au moment que le prix du pétrole n'a pas augmenté, comme en 2019).

2.Ce n'est pas une nouveauté que des dépôts soient transférés à une banque centrale et ce n'est pas exclusif aux gouvernements ou politiciens. Des banques de gestion et de services financiers l'ont fait en 2013 comme NATIXIS par exemple.

3.Certes quand on donne une indication sur ce que coûte un jour d'importation en Tunisie à une date précise, cela n'amplifie en rien ni ne diminue de la ''valeur'' de ce transfert, car il pourrait jouer un rôle à la marge quand il n'est pas la seule source pour des engagements à maturités imminentes.

En même temps, s'il joue un rôle important à la marge bien que la somme soit ''petite'' ($150 Million), c'est que la fragilité financière du pays est assez élevée pour que l'on y réfléchisse profondément et à tête froide.

4. Il n'est pas indiqué que ce dépôt servira nécessairement uniquement à la stabilisation du dinar, puisque la hausse remarquable du taux directeur et les mesures de resserrement monétaire ont déjà orienté l'arbitrage des intermédiaires agrées en faveur de la monnaie locale ; ce qui a allégé, autant que faire se peut, la pression sur la monnaie étrangère.

5. Enfin et plus généralement, les dépôts ne sont toujours pas en faveur du pays récipiendaire seulement (…).

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