L’homme du ressentiment : cette société qui produit du discrédit !

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Il y a ceux qui lorgnent sur un poste, en se parant du profil avantageux et en cherchant à se vendre comme on vendrait une chemise un jour de marché. Et puis il y a ceux qui, d'un air goguenard, guettent ceux qui lorgnent en se gaussant bruyamment et en se gargarisant de l'idée que l'indigne, c'est l'autre...

Et comme cette idée plaît, parce qu'elle est un baume et qu'elle cache à la vue bien des bassesses, petites et grandes, qui noircissent le tableau de sa propre personne en dirigeant le regard inquisiteur de la morale sur le "prostitué", elle fait des émules.

S'y rallient tous les candidats qui savent que leurs chances sont minces et qui ont jeté l'éponge... mais pas complètement leur dépit. Et voilà bientôt qu'une sorte de société se forme, avec ses adhérents plus ou moins zélés. On y produit du discrédit et on prétend mettre de l'excellence dans ce savoir-faire.

Tout désormais est lu dans notre réel de telle sorte qu'il puisse alimenter le besoin de cette société en ce qu'elle produit. Et ce qu'elle produit, c'est du discrédit.

Cette société, on pourrait l'appeler celle de l'homme du ressentiment. Elle est ancienne. Nietzsche en a longuement parlé. Mais elle trouve en certaines circonstances l'occasion de se donner une forme nouvelle, un visage nouveau... Et la formule d'un poison jusque là inconnu à inoculer dans la société.
Un des défis sera d'inventer le bon antidote.

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