Le plan de paix présenté par Donald Trump donne 72 heures au Hamas pour en accepter les termes. Ce dernier va-t-il accepter, sachant que le plan en question prévoit son éviction de l'avenir politique de Gaza, et de celui de la région d'une manière plus générale ?
Dans le même temps, les issues sont presque inexistantes qui donneraient un sens quelconque à un rejet. Rappelons d'abord que tous les alliés parmi les pays voisins ont été plus ou moins neutralisés, que les principaux leaders ont été éliminés et enfin, que des pays comme la Turquie, l'Égypte et le Qatar auraient d'ores et déjà approuvé le plan américain... Choix difficile, donc, et d'autant plus difficile qu'il n'existe plus de claire autorité morale capable de trancher et d'imposer son point de vue à l'ensemble de l'organisation et à ses sympathisants.
Mais le dilemme n'est pas moins cruel pour la partie israélienne. La présence de Netanyahu aux côtés de Trump au moment de la présentation du plan à la presse ne signifie pas que l'adhésion israélienne soit acquise.
Le contenu du plan présente des points qui sont de nature à susciter l'inquiétude d'une frange importante de l'éventail politique israélien, notamment la plus engagée dans l'idée de l'expansion juive et de la domination à l'échelle régionale. On peut d'ailleurs s'attendre de sa part à des tentatives en vue de le saborder.
À vrai dire, le plan ne ressemble guère à tout ce à quoi nous a accoutumés Trump jusque-là.
Il reste qu'il devra être examiné et discuté de façon très attentive, même si l'urgence de mettre un terme aux souffrances du peuple gazaoui ne peut que créer la tentation d'un "oui".