Sans ce contrat de confiance, il n'y a plus qu'usurpation de pouvoir…

Nous vivons sous un régime qui célèbre le 17 décembre (contre le 14 janvier) et qui reproduit dans le même temps le modèle contre quoi la Tunisie s'est révoltée en ce 17 décembre. De sorte que ce que nous avons à revendiquer aujourd'hui, ce n'est pas seulement le retour des droits : c'est aussi et peut-être avant tout la cohérence d'un gouvernement dans ses orientations et dans ses actions.

Cette exigence de cohérence a été le parent pauvre de notre expérience démocratique. Nous nous laissons avaler trop de couleuvres. Nous ne nous donnons pas le moyen de demander à nos gouvernants des comptes sur leurs engagements clairs.

Or si cette situation devait se poursuivre après ce qui est en train de nous arriver (et à supposer qu'on en sorte sans trop de dégâts), tout est parti pour de nouvelles mésaventures démocratiques.

Un gouvernement peut mener une politique qui s'appuie sur des principes que je ne partage pas. C'est son droit de le faire, comme c'est mon droit aussi de le combattre en mettant le doigt sur les lacunes et les faiblesses.

Mais un gouvernement n'a pas le droit de mener une politique qui devient incompréhensible. Parce qu'il porte atteinte au contrat de confiance qui existe entre un peuple et son gouvernant et qui fonde toute légitimité. Car sans ce contrat de confiance, il n'y a plus qu'usurpation de pouvoir…

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