La démocratie, en tant que formalité électorale, a besoin d'être repensée…

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Qu'est-ce qui donne à un candidat le droit et la légitimité de me représenter ? Son désir de se donner une existence publique ? Sa croyance que c'est en s'engageant dans une carrière politique qu'il va s'accomplir comme individu ?

Sa sagacité ? Son bagou ? Ou alors le fait qu'il pense comme moi et qu'il me servirait de relais pour faire pencher la balance de la gestion des affaires du pays dans le sens de mes idées ? Mais si je n'ai pas d'idées précises, ou si j'en ai tout en doutant de leur pertinence…

Beaucoup de ces questions se répètent dans la tête de nos concitoyens, sans toujours trouver l'écho d'une formulation claire... Qu'est-ce qui fait finalement que ce sont eux qui prétendent me représenter et pas l'inverse ? Qu'ont-ils de plus que moi ?

Et à supposer qu'ils aient ce quelque chose qui justifie leur position privilégiée, en quoi leur accorder ma voix les engage-t-il envers moi ? Pourquoi se sentiraient-ils tenus de se considérer comme des obligés autrement que sous des dehors plus ou moins mensongers ?

Toutes ces questions trahissent le fait que la démocratie, en tant que formalité électorale, a besoin d'être repensée. Il s'agit de retrouver les conditions d'un nouveau contrat de confiance.

Les querelles partisanes et idéologiques n'apportent pas de réponse. Elles veulent nous faire croire qu'accorder notre suffrage à tel ou tel relève d'une urgence, mais leurs discours sont usés : ils nous lassent.

Leurs présupposés font de nous des citoyens manipulés plus que des citoyens acteurs ensemble d'un destin commun.

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