Gabès et l'interminable agonie d’un modèle socio-économique obsolète

Des observateurs ont émis de sérieuses craintes qu’au rythme suivi depuis 2011 de décrépitude et d’obsolescence accélérée de l’infrastructure nationale et au vu de l’absence de grands projets d’infrastructure dans le projet fuité de loi de finance 2026, année supposée être celle du démarrage du plan quinquennal de développement 2026-2030, Gabès avec son désastre écologique et son lourd tribut humain, trop longtemps tu et ignoré, risque de faire des petits à travers le territoire national pour en faire que Dieu ne veuille un champ de compétition de forces régionales et en premier lieu des faux frères avec les conséquences tragiques que le Liban ne cesse de subir depuis un demi-siècle.

Les gouvernements tunisiens successifs depuis 2011 n’ont apparemment pas suffisamment rationalisé que l’effondrement du régime Ben Ali n’est pas la fin du despotisme, de la corruption et de la mal gouvernance mais plutôt le spasme d’une agonie interminable d’un modèle socio-économique en décrépitude devenu désormais obsolète, prohibitif, contre-productif et incitant à la rigidité et aux passe-droits.

La véritable révolution tunisienne reste à faire et n’est pas principalement un quelconque fantasme socio-politique ni une quête de pouvoir et de ses subsides mais un changement profond de paradigme de gouvernance en vue de l'établissement d’un nouvel équilibre viable et durable entre entrepreneuriat, innovation et une véritable équité sociale non pas pour faire des tunisiens un peuple d'assistés mais une Tunisie innovatrice et entreprenante sans barrières sociales, régionales ou de rente de toute sorte.

C’est là que résident le principal défi et le véritable enjeu du futur.

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