Selon une enquête de CBS News (https://www.cbsnews.com/.../netanyahu-drone-attacks-gaza…) Benjamin Netanyahu , le génocidaire lui-même, aurait donné son approbation directe à des frappes de drones lancés depuis un sous-marin israélien, larguant des dispositifs incendiaires contre deux navires humanitaires — le Family (portugais) et le Alma (britannique) — amarrés près du port tunisien de Sidi Bou Saïdⁱ. Autrement dit : le chef du gouvernement israélien aurait validé une opération militaire sur le sol — ou plutôt en mer — tunisien.
Le 8 et le 9 septembre 2025, les deux bateaux de la Global Sumud Flotilla ont été frappés par des boules de feu. Des vidéos circulent, montrant une masse incandescente s’écraser sur le pont. Les activistes sont clairs : « Que le but ait été de nous tuer, de nous effrayer ou de neutraliser nos bateaux, ces attaques ont mis en danger des civils et des volontaires humanitaires. Nous demandons une enquête indépendante et la pleine responsabilité de ceux qui sont impliqués ».
Et que répond Tunis? D’un côté, le ministère de l’Intérieur parle d’un incendie interne, causé par un gilet de sauvetage enflammé. De l’autre, le gouvernement dénonce une « agression préméditée », tout en ouvrant une enquête confuse, sans suite publique. Le Monde a parlé d’un « pouvoir embarrassé » face à cette affaire⁴. Autrement dit : contradiction et silence.
Mais une évidence demeure : si ces attaques sont avérées, il s’agit non seulement d’une atteinte à la souveraineté tunisienne, mais aussi d’une violation grave du droit international humanitaire, qui prohibe explicitement l’usage d’armes incendiaires contre des civils et des biens civils.
En 1985, après le bombardement israélien de Hammam Chott, la Tunisie de Bourguiba n’avait pas hésité : elle avait saisi le Conseil de sécurité, obtenant la Résolution 573 condamnant Israël pour « acte d’agression armée ». Quarante ans plus tard, l’histoire se répète. Mais la Tunisie d’aujourd’hui baisse la tête.
Qu’attendons-nous pour défendre notre souveraineté devant les juridictions internationales ? Qu’attend Kaïs Saied et son gouvernement pour porter plainte devant la Cour internationale de justice, pour transmettre le dossier à la Cour pénale internationale, pour saisir le Conseil de sécurité ? Le précédent existe. Le droit existe. Seule manque la volonté.
En laissant passer cet acte sans réagir, Ils envoient un signal d’impunité : qu’on peut violer notre territoire, mettre en danger des vies humaines, saboter des missions humanitaires, sans conséquence. Le silence devient complicité.
Ceux qui gouvernent seront jugés sur ce silence.