La France, premier partenaire créateur étranger d'emplois en Tunisie et première destination de nos étudiants et expatriés passe par une phase critique qui tient des mutations globales entre des visions divergentes de l'état et de la prospérité économique ainsi que la paix et la sécurité dans le monde et surtout sur le théâtre européen.
Le vote de confiance invoqué par le gouvernement Bayrou pour le 8 septembre pourrait déclencher une phase d’incertitude et probablement de turbulence avec la probabilité d'élections anticipées parlementaires et possiblement présidentielles en France.
L'intensité des relations notamment économiques et consulaires avec la France font que la Tunisie n’a aucun intérêt à devenir un thème même secondaire d'une campagne électorale qui même si elle ne devait pas aboutir à une victoire de l'extrême droite finira au moins par ancrer davantage dans le discours politique et social ses thèmes historiques et chevaux de bataille à savoir l’immigration et la xénophobie avec des relents racistes empreints récemment d'islamophobie depuis le rapprochement entre l'extrême droite française et les courants sionistes.
La protection des droits des Tunisiens à l’étranger est un devoir sacré pour le gouvernement et la diplomatie de la Tunisie.
C’est ce principe cardinal qui dicte une gestion sereine et prudente de l’affaire Abdelkader Dhibi, paix à son âme, en vue de ne pas ajouter à la fin tragique de ce citoyen tunisien une précarisation de la situation et du statut social de plus d’un million de tunisiens établis en France.