Beyrouth meurtrie, saccagée, endeuillée…Le calvaire permanent …

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L'histoire et la géographie ont maintenu le petit État libanais sous le joug du confessionnalisme d'une part et des tensions et guerres régionales d'autre part. Beyrouth est l'emblème de toutes les guerres, elle en est la parfaite synthèse : guerre civile, guerre d'occupation, guerre de libération... son histoire récente et ancienne est jalonnée d'épisodes guerriers, qui, ponctuellement la défigurent, la ravagent, la démolissent et l'installent durablement dans le tragique, l'odieux et le hideux.

A peine renaît- elle de ses cendres, fière et orgueilleuse, déterminée à combattre tous les lieux communs qui la veulent soumise et asservie...qu'un nouveau conflit s'empare de sa destinée extrêmement agitée et la menace d'un effondrement épouvantable et d'une mort inéluctable.

Exposée à tous les dangers, elle résiste quand bien même elle serait prise d'assaut par les criminels de guerre les plus féroces et les plus aguerris et par les tyrannies voisines qui savent comment nourrir les haines entre factions rivales et confessions dont l'allégeance à des pays étrangers a toujours compromis la possibilité d'une coexistence apaisée.

Beyrouth ne capitule jamais même quand elle est cernée, encerclée par ses ennemis locaux et étrangers, même quand elle est isolée et dévastée par l'horreur indicible des guerres insensées dont elle fut le théâtre.

Beyrouth est la ville des contrastes, terre accueillante où trouvèrent refuge les bannis, les exclus, les parias, les damnés de la terre et haut lieu de l'art, du divertissement, de la littérature, de la chanson, du livre….

Ces contrastes parfois violents, à l'origine de nombreuses déflagrations meurtrières, ne l'ont jamais dépouillée de sa dignité, bien au contraire, et c'est l'extrême singularité de cette ville, ils lui ont appris à assimiler rapidement tous les cataclysmes, toutes les catastrophes et à survivre à toutes les tragédies…Elle puise sa force dans la conviction qu'elle est immortelle….

Chiheb Boughedir


Beyrouth : Un mélange savant de tout ça ? Pourquoi pas !

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Beyrouth - L'ampleur de la seconde explosion ne plaide pas pour une attaque à caractère militaire : ce style d'actions guerrières est caduc. Ce qu'on peut éventuellement admettre, c'est qu'il y ait eu accident provoqué. Et là, les mobiles ne manquent pas.

Tous ceux qui ont un problème avec le Hezbollah peuvent être soupçonnés d'avoir donné un coup de pouce aux événements : Israël, l'Arabie saoudite et ses alliés au Moyen-Orient, les Libanais eux-mêmes qui observent impuissants la milice chiite s'emparer du contrôle effectif du pays et instaurer l'ordre d'une influence iranienne…

Un mélange savant de tout ça ? Pourquoi pas !

Tous ceux qui pourraient avoir intérêt à ce que la crise politique et économique du Liban atteigne son point critique, de façon peut-être à mettre complètement à bas le système de clans qui y domine, sont aussi des candidats possibles au coup de pouce à un accident qui, au-delà des dégâts humains considérables, touche l'infrastructure portuaire et risque d'entraîner une asphyxie dramatique de l'économie…

L'hypothèse semble assez invraisemblable, mais n'est pas entièrement à exclure.

Raouf Seddik

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