Tunisie, Covid-19 : Tendance rassurante

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Comparée aux pays européens, la physionomie épidémique en Tunisie est plus ou moins homothétique à celle de l’Allemagne, avec une courbe prenant l’allure d’une coche à hauteur de 35% de la crête.

Il apparait clairement que la courbe épidémique a atteint son maximum le 17 avril avec 750 cas actifs, et enregistre depuis cette date une décrue continue à un rythme assez faible (-4,5% en moyenne), jusqu’à atteindre 494 cas actifs au 26 avril 2020 (9 jours post-pic).

A ce rythme de détente, on sera à 50% du Pic (soit 375 actifs) au début mai 2020. L’observation tendancielle révèle un croisement de la trajectoire des "cas actifs" avec celle des "cas guéris" d’ici le weekend, et qu’au 04 Mai l’effectif des "cas actifs" serait au voisinage de 340 personnes, soit à 45% du Pic.

Alors qu’on commence à parler d’un switch vers un confinement "orienté" (ou ciblé), l'idée d'une deuxième vague meurtrière inquiète les autorités sanitaires du pays, malgré l’instauration des "gestes barrières", quoique pas toujours respectés.

En outre, le mystère reste entier quant à la part de la population potentiellement immunisée, nonobstant le doute sur la possibilité d’une récidive.

A présent, on estime que seulement 2% des Tunisiens auront été infectés lorsque commencera le "confinement ciblé" le 04 mai. Nous serons donc très loin du seuil d’immunité collective (60 à 70% de contamination), d’où un risque certain d’une deuxième vague dévastatrice.

Si environ 15% de la population devront rester confinés (aînés, fragiles atteints de maladies chroniques) ou isolés (cas actifs), 10 millions de Tunisiens pourront sortir travailler ou étudier (masques aux visages et distanciation sanitaire respectée) et seront partiellement infectés dont une faible proportion serait traitée en intensif.

Aussi, une structure hospitalière légère ne devrait-elle pas être rapidement installée dans de grandes salles réquisitionnées (complexe sportif, campus universitaire, auditorium culturel…), en vue d’absorber un puissant déferlement d’une éventuelle seconde vague dévastatrice ?

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