Tunisie, Coronavirus : Comment faire ???

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En maintenant ensemble la pression sur Fakhfakh et Saied, via tous les canaux de communication, nous parviendrons à mieux faire écouter les cris d'alerte lancés par nos principaux spécialistes de la Santé Publique, et plus particulièrement les responsables des services "réanimation intensive" de notre Arsenal hospitalier, qui martèlent sans cesse que notre capacité de prise en charge des malades porteurs ne pourra guère dépasser quelques centaines de patients (après le redéploiement des moyens inter-services et la déprogrammation des actes pas urgents).

Urgence d’une Consolidation salutaire :

Compte tenu de la cristallisation de l’épidémie sur notre territoire et de son évolution prévisionnelle sur les prochains mois, le Management du Ministère de la Santé aurait appelé les hôpitaux et aux cliniques à procéder progressivement à la déprogrammation des interventions chirurgicales non urgentes afin de libérer des lits en "réanimation" et du personnel médical.

Cette procédure s’impose de toute urgence d’autant plus que la réanimation n'est pas l'affaire de quelques jours, le patient devant y rester environ deux semaines.

D’après ce qu’il a été révélé ces derniers jours, les établissements publics disposent d’à peine environ 250 lits en réanimation. Cependant, on doit en garder une bonne partie pour les urgences habituelles (AVC, les infarctus, accidentés…), ainsi que pour la chirurgie des cancers et les ablations de tumeurs qui ne peuvent pas attendre.

En revanche, en dehors du caractère d'urgence, les interventions lourdes, sous anesthésie générale, qui demandent une réanimation post opératoire mais qui n'exigent pas une prise en charge immédiate, seront "déprogrammées".

Quant aux cliniques privées, on devrait disposer d’un parc ‘‘lits-réa’’ moins important qu’en public, qu’il va falloir étendre suivant la même démarche.

Afin de réussir cette restructuration et de doter l’infrastructure globale des moyens indispensables (humains, matériels, pharmaceutique, consommable, …), l'État Tunisien doit consolider financièrement son Arsenal Hospitalo-sanitaire, en faisant des arbitrages judicieux en faveur du budget du Ministère de la Santé au dépend de la culture, des affaires religieuses, du sport, etc.…, mais aussi, en veillant au recouvrement musclé des créances du Trésor impayées et celles évadées.

Nous sommes persuadés que nos gouvernants savent très bien que les caisses des fraudeurs, des prédateurs, des importateurs, et des traficoteurs sont pleines à craquer, mais ils évitent de leur faire la traque pour des raisons triviales.

Maintenant que nous sommes en guerre, il est grand temps de faire rapidement le ménage, pour mobiliser les ressources budgétaires requises.

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