Prestation d'un mercenaire…

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Une micro-croissance annualisée de 1,1% au titre du 1er trimestre 2019 (ou 0,1% p/r T4-2018) vient de clôturer les œuvres triomphalistes de l'Exécutif. Contrairement à l'imposture d'une reprise économique, annoncée en début d'année par la Kasbah, et validée bizarrement par l'UTICA, nous sommes plutôt en récession structurelle, qui confirme l'évolution du pays sur la trajectoire d'une faillite dramatique.

Le comble c'est que cette micro-croissance est dopée par le secteur des services "non marchands", c’est-à-dire la fonction publique, qui a su négocier un gonflement illégitime et périlleux de sa masse salariale.

En revanche, les secteurs productifs reculent, particulièrement celui des industries manufacturières (1er secteur employeur) qui poursuit sa descente à l'enfer avec une contribution au PIB de moins de 15% contre 23% en 1993.

A ce titre, il y a lieu de rappeler que cette contre-performance était aisément prévue depuis fin 2016, quand Youssef Chahed avait décidé de changer son fusil d'épaule dans le cadre de son plan de "guerre anticorruption", pour se résoudre à flirter avec les barons de l'économie souterraine et de l'économie de rente.

Après avoir contribué à la fragilisation du secteur industriel par le développement du business d'importation sauvage, la BCT exécute l'instruction du FMI en taillant dans les crédits alloués aux PMI, et la Kasbah exauce le souhait de Bruxelles en hâtant la ratification de l'ALÉCA.

Sachez maintenant que même l'escompte commercial commence à être interdit aux PMI par certaines banques, à court de liquidité après que l'État s'est emparé d'un grand morceau de la masse monétaire. Évidemment, par cette mesure monétaire, le tissu industriel va se restreindre aux grands groupes relevant de l'oligarchie financière, au terme de l'étouffement des PMI.

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