و ان عُدْتم عُدْنا…

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Tel est semble t-il, l'engagement implicite pris par les signataires IJABA de l'accord rudement obtenu en juin dernier et laminé par le ministère. La preuve ... Quarante jours que des universitaires femmes et hommes, campent jour et nuit sous un préau au ministère, plongés dans un tranquille dédain par le chef de gouvernement et son ministre de l'enseignement supérieur.

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Que des universitaires en arrivent à dormir plusieurs jours à la belle étoile et de surcroit, privés de leurs salaires, pour faire entendre leur voix, c'est une leçon sortant du cadre naturel et habituel, dispensée à leurs étudiants, celle de bravoure, de courage et de patience.

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Cette épreuve n'altérera en rien leurs qualités scientifiques, car enveloppés et prémunis par cette aura émanant de leurs valeurs académiques, mais l'acte restera à jamais, une souillure dans la voilure de l'enseignement supérieur publique et une marque indélébile, une balafre dans la face de ce gouvernement.

Le chef de gouvernement n'a cure de cette frange d'universitaires, ces empêcheurs de tourner en rond et qui sont à plus d'un titre, une source de tracas pour lui car, certains enseignent la palette des humanités et d'autres les sciences mais, tous s'accordent et s'attellent à ne pas se contenter de conceptualiser des expériences, de viser les simples fonctions cognitives des étudiants ou de leur apprendre des automatismes inertes et font plutôt ce qu'on ne leur demande de faire à savoir, développer chez eux, la capacité de réfléchir par eux-mêmes et de concevoir des solutions aux diverses problématiques, la faculté de déceler les arguments fallacieux et les discours vaseux ou ambigus et surtout l'amour de la diffusion de la vérité, pour in fine, les immuniser contre les dangereux et savamment enrobés, discours d'embrigadement idéologique et les croyances mythologiques et bien d'autres dérives …

Un chef de gouvernement inquiétant car doté d'un égo démesuré, d'une ambition politique effrénée et dévorante. Imitant plus mal que bien le style de communication de Macron, il livre un discours infantilisant et d'interminables monologues narcissiques pour plus d'enfumage. Accaparé par une campagne électorale avant l'heure qui, dans sa posture actuelle, est aux frais du contribuable. En fin calculateur, il cherche plus à gérer les crises qu'à les contrer en profondeur par l'apport de solutions perdurables, une démarche risquée et aux retombées, politiquement, potentiellement fâcheuses.

Droit dans ses bottes avec sa tendance néo-libérale, il se targue d'un bilan vaporeux, d'une croisade tapageuse contre la corruption laquelle, à défaut d'être de grande envergure prend plutôt des allures Don quichottesques. Que de fanfaronnades !

Faisant fi des successions d'accidents tragiques comme la mort des bébés et plus récemment celle de ces travailleuses agricoles, il se contente de fugaces apparitions sur le terrain et dans cet exercice de face-à-face entre les humbles et les fortunés, il cache mal son dégout de cette Tunisie des bouseux, des gens du bas et des gueux alors qu'en même temps, il est décrit par son écuyer de service, ce Sancho Panza, comme étant l'ultime défenseur de la veuve et de l'orphelin …

Si pathétique et vomitif ! Dans ce registre des chants de louange, la timbale a été dernièrement décrochée par une élue transfuge de sa nouvelle formation créée avec le barnum qu'on a vu, concourant avec un texte si emphatique, limite orgasmique dans lequel, elle le présente comme un personnage glorieux, la tête entourée d'une auréole, symbole de pureté et de rayonnement, investi d'une mission divine, le messie !

Tout n'est que branle-bas stérile et du pissat de chaton !

Les peuples ne sont-ils pas ceux qui sculptent des despotes et assoient des dictateurs ?

Démunis, divisés et visiblement incapables d'occuper de nouveau la place publique, nous ne disposons que d'un seul levier à actionner pour faire bouger les choses et sanctionner sévèrement tous ces piètres personnages : le vote ! Ne lésinons pas sur ce moyen …

Aux collègues qui se sont jetés à corps perdu dans cette bataille et qui se dressent en rempart contre tous ceux qui veulent frapper d'estoc et de taille le corps de l'université publique, je leur dis : vous avez parcouru un long chemin semé d'embûches, un réel chemin de croix alors, gardez à l'esprit ce qu'a dit Nietzsche, "ce qui ne me tue pas, me rend plus fort" et Nietzsche voit souvent juste !

Contrairement aux autres qui ont choisi d'être aveugles pour ne pas voir que vous ne lâcherez pas car vous n'avez plus rien à perdre…

Juste, restez debout et gardez votre fierté !

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