À Nidaa en ultime décomposition, la politique a les mains sales !

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LES HISTOIRES « DRÔLES» DE RIDHA BELHAJ

Mon ancien confrère Zyed Krichen me pardonnera de lui emprunter son commentaire lapidaire de l’ultime décomposition de Nidaa. Car voici la suite « d’histoires drôles » : c’est sans doute un divertissement masochiste que d’écouter jusqu’au bout le nouveau morceau de bravoure de Ridha Belhaj, membre de la direction exécutive de Nidaa, du moins jusqu’à ce matin.

En effet, son ex-comparse Ons Hattab venait de déclarer ce matin sur Radio Med que les activités de Ridha Belhaj à Nidaa étaient gelées au motif qu’il intervenait trop dans la commission préparatoire au congrès de Nidaa (reporté aux calendes) pour s’arroger une position de pouvoir. Alors pris d’un coup de sang, Ridha Belhaj déboule sur le plateau de Radio Med pour tout déballer. Ah, que le journaliste Sofiane Ben Farhat est la très aiguisée Imen Maddahi aiment ça, car pour balancer, Ridha Belhaj balance grave !

D’abord c’est le Hafedh qui est à l’origine de cette mise au placard, fort de l’appui de son père. Car il s’agit pour lui de mettre la main sur les débris du parti en évinçant tous ceux qui pourraient lui faire de l’ombre et en s’assurant la fidélité complice de quelques féaux du dernier carré : par exemple en « tamponnant » comme candidat aux prochaines élections législatives Toubel à Ben Arous, car à Gafsa on ne veut plus voir sa gueule - « pourquoi, qu’est-ce qu’elle a ma gueule ! » chantait Johnny Hallyday ; ainsi que Ons Hattab à Kairouan - même si ce n’est pas une sainte ! - et même lui Ridha Belhaj, voilà qu’antérieurement à son gel, le Hafedh lui a proposé Nabeul 2, en partie pour l’éloigner et en partie pour le mettre en concurrence avec Walid Jalled, l’ombre de Chahed.

C’est que le Hafedh pressent un nième retournement de Ridha Belhaj migrant impénitent d’une formation à l’autre qui retrouve des amours anciennes avec Machrouu Tounes et qui prétend vouloir revenir aux fondateurs de Nidaa et alliés dans la nature : dans sa liste, il oublie cette fois-ci Boujemaa Rmili et Mahmoud Ben Romdhane, ce dernier cité il y a huit mois et qui ne devrait plus avoir que faire de ce marécage.

Mais avec quel financement continuer ? Perfide, Ridha Belhaj dit que jusqu’à juillet dernier les comptes étaient clean mais que depuis juillet, on ne sait plus rien de l’argent et que même il aurait financé secrètement l’organisation d’un colloque avec une agence étrangère !

Où est passé le secrétaire général Slim Riahi ? Évasif, Belhaj insinue qu’il n’était là que par accident, désigné par un communiqué écrit sur une table de restaurant et envoyé pour être posté sur internet, à la web manager Rim Caïd Essebsi, bru du président !

Et le président justement? Dans son inextinguible affection pour Caïd Essebsi père, pour le Béji du Errahil et du rassemblement, Ridha Belhaj lui concède une dernière chance d’éjecter son fils et de reprendre la main.

À défaut, Ridha Belhaj se retirera dans son cabinet d’avocat - le plus beau métier du monde -un avocat d’affaires bien sûr, à qui je ne confierais pas les miennes ! Décidemment à Nidaa, la politique a les mains et la langue bien sales.

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