Qui veut la peau de l’IVD ?

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Que cette institution, fille de la révolution et instrument indispensable de la réhabilitation de tous ceux qui ont été spoliés de leurs droits, incarcérés, torturés, dépouillés de leur dignité, de leur citoyenneté par la machine policière du système despotique…soit constamment stigmatisée, calomniée à travers la personne de sa présidente par les cerbères de l’ancien régime, ne doit ni nous étonner, ni nous choquer !

Les baronnies mafieuses liées à l’ancien régime ainsi que leurs relais mafieux s’acharnent sur l’IVD non pas qu’ils s’estiment persécutés par un désir de vengeance implacable, mais parce qu’ils craignent d’être jugés et sanctionnés à cause de tous les forfaits qu’ils ont accomplis pendant l’ère despotique !

La culture de l’impunité est si ancrée en eux, qu’ils demeurent convaincus, en dépit d’une révolution et de la fuite de leur « capo » , que ni la justice ordinaire, ni la justice transitionnelle ne doivent s’occuper de leurs œuvres abjectes et crapuleuses au service de la kleptocratie , de sa camarilla et de tous ceux qui ont bénéficié indument des largesses d’un régime voyou, illettré et viscéralement corrompu et escroc !

Mais ces aigrefins savent que leurs attaques sournoises et planifiées manqueraient de crédibilité en raison de leur passé imbuvable si elles n’étaient pas soutenues par quelques militants démocrates ayant été exposés à la cruauté de Ben Ali.

Difficile de trouver parmi les anciens détenus politiques de Ben Ali quelqu’un qui soit prêt à troquer sa dignité contre un renoncement à ses droits, à sa mémoire, à sa vérité, confisqués pendant une trentaine d’années par la dictature et dont l’IVD est censée être la protectrice et l’une des pièces maitresses du puzzle de toute sortie de l’autoritarisme, car aucune page, si douloureuse soit-elle, ne peut être efficacement tournée si l’on prend pas le temps et l’énergie – quel qu’en soit le prix – de l’écrire…dans la sérénité…

Difficile d’effacer les stigmates de la dictature, ses abus et ses excès si nous tous nous ne souscrivons pas à un double impératif : le devoir de mémoire par le biais du témoignage si nécessaire pour que les infamies de la tyrannie soient connues par ceux qui ne les ont pas vécues et pour que ceux qui les ont commises soient sanctionnés, ensuite, un devoir de vérité : pour que la vérité sur ces crimes soit faite et que les responsabilités des uns et des autres, quels qu'ils soient et ceci au plus haut niveau, soient établies.

Rappelant que le pardon doit être mérité et qu’il ne peut être accordé que si tout le processus qui y conduit a été respecté.

La réconciliation passe inévitablement par la guérison des blessures laissées par la tyrannie.

Or, il se trouve qu’il existe un certain Zouhaier Makhlouf , personnage loufoque, dérisoire, aigri, choisi par l’ANC pour figurer parmi les membres de l’IVD, ayant cherché par tous les moyens dès le premier jour de son élection à créer un climat de suspicion envers Sihem Bensedrine et d’entraver son élection à la tête de l’IVD.

Le Monsieur, dont la jalousie maladive et l’ambition démesurée ont fini par dévoyer son raisonnement, a prié presque à genoux Ennahdha pour qu’elle soutienne sa candidature, cependant, Ennahdha savait que l’IVD devait être conduite par une personne intransigeante et intraitable et que le gus en question était de ce point de vue là peu, très peu recommandable !

Déçu par la position de ses anciens compagnons de route, et animé par une haine farouche envers une dame qui l’a privé d’un honneur auquel il se croyait promis, Makhlouf entreprit avec conviction, aidé en cela par les ténors de l’ancien régime et tous ceux qui voulaient échapper aux fourches caudines de la justice transitionnelle, une action de dissidence et de déstabilisation tous azimuts, reprenant avec quelque frivolité imbécile, la même thématique répugnante qu’utilisait Ben Ali contre ses opposants.

Versant dans une hostilité crasse et inintelligente, sombrant dans une hystérie pathétique, Makhlouf, instrumentalisé par ceux qui voulaient anéantir l’IVD, a multiplié les sorties télévisées, bien malheureuses, afin de servir d’alibi et de prétexte aux vieux tortionnaires et malfrats, tout contents de trouver en lui un allié exceptionnel et probablement crédible !

Etrange qu’un ancien prisonnier d’opinion s’avilit de cette manière grotesque et balourde et qu’en se rapetissant ainsi il s’exonère de tout son passé militant…lamentable !

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