Inscrire au patrimoine culturel mondial "nos savoirs faire artisanaux, nos biens culturels c'est bien, les préserver et les développer c'est mieux.
Quand on observe comment à Constantine par exemple, l'artisanat périclite et pour certains métier disparait complètement, comment les sites historiques tombent en ruine, laissés à l'abandon. Comment finalement entre la parole et les actes , il y a un abîme aussi profond que celui du Rhumel,on est en droit de se demander si toute cette agitation médiatique autour du caftan n'est pas pure démagogie et forfanterie destinées à titiller l'orgueil national par ailleurs fort maltraité par des pratiques pour le moins attentatoires à notre histoire et à nos biens culturels.
Et si on s'amusait au lieu de faire la liste de nos biens culturels inscrits au patrimoine mondial, lister dans tout le pays les monuments, les édifices, les lieux de mémoire d'une importance capitale comme témoignage de notre génie culturel, qui tombent en ruine, sont laissés à l'abandon et pour certains ne sont plus sauvables.
On se plaint souvent des destructions opérées par les Français durant la période coloniale, ce qui est vrai, mais avons-nous fait le nécessaire pour réhabiliter et sauver au moins ce qu'il en reste , manière de démontrer que nous sommes sincèrement attachés à notre passé et à notre patrimoine historique et culturel.
On est frappé par ailleurs, par le contraste entre l'intérêt que porte l'administration aux façades haussmanniennes des principales rues de nos villes, et l'abandon dans lequel sont laissés, les Casbah, souika , ksours et autres Galaa de nos sites historiques. Ces magnifiques monuments blessés, tortures, abandonnés témoignent de la persistance de notre mentalité d'indigènes qui, malgré nos déclarations nationalistes péremptoires, restons incapables de nous libérer du mépris atavique que nous avons pour nous-mêmes et pour tout ce qui n'est pas œuvre de nos colonisateurs.