Tunisie : Une croissance économique négative de -0,2 %

La politique économique de Kais Saied, axée sur l'emprunt et les dépenses, a entraîné une croissance économique négative de -0,2 % en Tunisie au premier trimestre 2025.

L'arbre qui cache la jungle d'une dette astronomique, d'une croissance économique négative, d'un chômage élevé et de déficits commerciaux importants.


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Nous ignorons encore l'impact de la hausse des droits de douane de Trump et de la guerre commerciale. Et si l'économie tunisienne se contracte à nouveau au deuxième trimestre de cette année, nous saurons avec certitude que l'économie productive réelle est en récession, selon la définition de la Banque mondiale : une récession est « deux trimestres de croissance négative ». Nous le saurons le 15 août.

L'économie tunisienne s'est contractée de -0,2 % au premier trimestre 2025, passant de 2,4 % sur l'ensemble de l'année à 1,6 %. Un recul n'est pas synonyme de croissance, mais plutôt d'une baisse du niveau de vie.

Malgré toute l'impression monétaire (7 000 MTND par la BCT) et davantage d'emprunts gouvernementaux auprès du système bancaire pour payer l'augmentation des salaires cette année, l'économie s'est néanmoins contractée de -0,2 % et a créé un nombre médiocre de 2 500 nouveaux emplois nets.

La masse monétaire M3 de la BCT a augmenté de 11,3 % contre 10,8 % l'année dernière, ce qui se répercutera sur l'indice des prix à la consommation.

En termes réels, le PIB par habitant et par ménage a diminué, et non augmenté.

1. 78 % de la croissance du PIB provient de la consommation intérieure des ménages, qui a augmenté de 3,7 %, une croissance amplifiée par l'augmentation de la dette publique et de la dette des ménages, avec une productivité nulle. Emprunter et dépenser.

2.L'agriculture a progressé de 7 %, la construction et le bâtiment de 3,3 %, le tourisme de 5,7 %, l'agro-industrie de 6,5 % et la Bourse de Tunisie (BVMT) de 6 %.

3.En revanche, le secteur financier s'est contracté de - 8,5 %, l'exploration pétrolière et minière de - 4,2 %, le secteur de l'énergie de - 92 % et l'industrie chimique de - 2 %.

Voici, selon moi, les besoins de l'économie tunisienne en 2025 :

1. Le principal problème actuel est le rythme de remboursement de la dette. Les déficits augmentent plus vite que le PIB, ce qui constitue un piège de la dette. L'économie tunisienne a besoin d'un plan Marshall 2.0 prévoyant une injection de 5 milliards de dollars américains par an pendant les cinq prochaines années.

La masse monétaire, via le mécanisme de transmission, fera croître le PIB nominal. L'économie a besoin d'une injection d'au moins $ 3 milliards de dollars, destinés à la construction d'infrastructures et à l'économie de la connaissance et de l'innovation. Si l'on ajoute à cela les investissements du secteur privé, ces investissements atteindront 25 % du PIB chaque année.

2.L'économie tunisienne a besoin d'une énergie, d'un pétrole brut et d'un gaz naturel bon marché. Le gouvernement doit investir dans l'ÉTAPE, la STIR et la STEG pour réduire le coût de l'énergie.

3.L'économie tunisienne doit réduire le taux d'imposition des entreprises et réformer l'ensemble du système fiscal. J'ai suggéré l'année dernière d'adopter le modèle de l'économiste américain Arthur Laffer, la courbe de Laffer de réduction des impôts pour faire croître l'économie.

4. Le gouvernement tunisien doit inscrire les entreprises publiques à la Bourse de Tunisie, d'Algérie et de Libye afin de lever des fonds en utilisant ces entreprises pour investir dans l'économie tunisienne et créer un minimum de 50 000 emplois par an, en particulier les emplois de la nouvelle économie pour réduire le chômage des jeunes.

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