En hommage à Diego Maradona, un texte écrit lors d’un voyage en Argentine il y a 5 ans.

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Histoire du foot en Argentine.

Les longs, très longs trajets, les kilomètres avalés sur les interminables routes de cet immense pays, l'Argentine, sont propices à des échanges savoureux avec notre guide : les tourments de l'identité argentine, le frère ennemi chilien, la supériorité de la viande argentine et bien sûr devinez quoi...... Le football !

Une question ingénue à notre guide, féru comme tous les argentins de foot. Pourquoi Maradona est adoré en Argentine et pas Messi pourtant 4 fois ballon d'or, c'est tout juste si ce dernier n'est pas méprisé.

Et de répondre : Dieguito "El pibe de oro" n'est pas seulement un demi-dieu, il est deux fois dieu…

Premièrement parce qu'il a offert à l'Argentine la coupe du monde, la vraie, celle de Mexico, celle de l'année 1986, pas celle d'avant, celle de la dictature qui était frelatée mais c'est surtout parce qu'il nous a vengés des "ingles".

Eh oui ... souvenez-vous en 1982 la dictature argentine aux abois avait lancé un corps expéditionnaire à la reconquête d'un chapelet d’îlots des mers australes que les argentins appelaient « Malvinas » et les britanniques "Falkland."

La dame de fer, Margareth Thatcher, à l'époque premier ministre, avait aussitôt lancé l'armada britannique, la home fleet, avec la complicité des américains à la reconquête de ces terres lointaines de sa gracieuse majesté. Le corps expéditionnaire argentin fut décimé et l'Argentine connut une de ses défaites le plus cinglantes.

Diego avait lavé l'affront, il vaincu à lui seul l'empire britannique lors d'un match de légende le 20 Août 1986. Il marqua un premier but avec la complicité de « Dieu » : « la mano de dios » et surtout il fut habité d'un souffle divin en dribblant toute l'équipe anglaise, gardien compris, en marquant l'un des buts les plus extraordinaires et les plus fantastiques du siècle.

Depuis, Diego est un dieu avec son église, ses prêtres et ses serveurs, il faut regarder le film de Emir Kusturica sorti en 2008 où il célèbre l'histoire incroyable de ce footballeur hors du commun, personnalité fantasque et attachante, cocaïnomane et ami proche de Fidel Castro, Evo Morales et feu Hugo Chavez.

Et Messi lui dis-je ?

Puff… Maradona, lui, il vole, il habite l’Olympe, Messi il marche, vomit et il habite à Barcelone. Vous l'avez-vu au Maracaña en juin dernier ?

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