Macron a rendu les choses plus difficiles !!!

Photo

Il semble que le « choc des civilisations » a pour centre de gravité la France. Avec le barbare assassinat d’un professeur près d’un buisson à la sortie de son lycée et de fidèles dans une basilique par deux jeunes forcenés, poussés sur les réseaux sociaux, par des prédicateurs professionnels. Sans que ceux-ci aient même eu besoin d'appeler au meurtre…

Suite aux vagues d’immigrations successives depuis la fin de la première guerre mondiale, la France, autrefois, « fille ainée » de l’Eglise, devenue une république laïque au terme d’un long combat anticlérical, est désormais placée face à une question philosophique et morale majeure quant à la sphère religieuse :

Comment affirmer son laïcisme-républicain, fondé sur son anticléricalisme épidermique, sans menacer les principes libéraux qui structurent sa société ? Laquelle, au fil des dernières décennies, est devenue multiethnique, et où les croyances religieuses sont diverses et les affrontements culturels inévitables.

Comment lutter contre la radicalisation de certaines pratiques d’une religion prise en otage et transformée en culture des banlieues (et même en contre-culture) tout en évitant le piège de l’amalgame tendant à stigmatiser l'ensemble de la communauté musulmane, nourrie au ressentiment ?

Or, beaucoup en France, n’ont pas attendu ce double attentat, pour juger qu'un vivre-ensemble pacifique est rendu impossible avec la communauté musulmane ayant pour identité centrale, l’Islam.

Les uns, lui reprochant de ne pas vouloir s'intégrer et d’importer des concepts qui n'ont rien à voir avec leur réalité laïque et de plus en plus déchristianisée.

Les autres, l’accusant de laisser basculer certains quartiers « ghettoïsés » dans une forme de « séparatisme » livrés à des organisations communautaristes qui ont pris le contrôle des mosquées et qui prédiquent ouvertement l’affrontement avec les principes laïcs perçus comme autant de dogmes belliqueux contre l'Islam.

En martelant que la liberté d’expression est sans limite, avant et entre ces deux attentats, Macron, soucieux de signifier, avant tout, qu’il n’est pas sujet aux affres de la culpabilité postcoloniale et de l’humanisme bien-pensant, a rendu les choses plus difficiles. Presque irréconciliables.

Il aurait dû, tout en reconnaissant que le pays qu’il dirige est confronté à une vision du monde qui n'est pas la sienne, s’inspirer de Chirac qui avait compris, il y a belle lurette, que la satire doit se poser elle-même des limites.

Et qui n'a eu de cesse de désapprouver vigoureusement toute atteinte au sacré comme une violation de conscience et de croyance.

Commentaires - تعليقات
Pas de commentaires - لا توجد تعليقات