Pourquoi un sommet UE-Ligue arabe à Charm el-Cheikh en Egypte ?

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Pourquoi une semaine après la liquidation de 9 jeunes égyptiens détenus dans les prisons du général Abdelfattah Sissi ?

Les membres de l’Union européenne UE sont confrontés à des défis diverses à commencer par le BREXIT et jusqu’à la tension palpable entre l’Italie et la France au sujet de la main mise sur les richesses de la région sans oublier les répercutions de la montée de l’extrême droite en Europe.

Le scandale provoqué par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et l’attitude à prendre face au régime Saoudien ont montré les limites de la politique commune des pays membres de l’EU.

La ligue arabe n’existe presque plus depuis l’arrivé de l’actuel secrétaire général de la ligue et la crise entre le Qatar et les pays du blocus a plongé cette institution dans le comma profond.

La réunion entre 6 pays membres de la ligue en Jordanie au début de ce mois, l’annonce des démarches entreprises par certains pays arabes pour normaliser les relations avec Israël et l’absence totale des représentants des peuples arabes dans ce sommet montrent que :

- Les dirigeants européens profitent de la fragilité et de l’isolement des responsables arabes actuels pour contrer la présence de plus en plus active de la Chine et de la Russie chez les « voisins du Sud »

- Les pays de l’UE essayent de mettre plus de pression sur l’Iran et la Turquie et en même temps soutenir Israël malgré sa politique contre la paix et la stabilité dans la région.

- Pas simple de parler de stabilité régionale pour relever les défis politiques et de sécurité alors que côté arabe et en dehors des pays qui participent financièrement au soutien du régime Sissi, seuls les présidents irakiens Barham Salih et tunisien Béji Caïd Essebsi étaient présents.

- La fragilité de ce sommet est palpable, évoquant les migrations et le terrorisme dans un pays comme l’Egypte d'aujourd’hui est un camouflet. En outre en décembre, la Hongrie, la République tchèque et la Pologne avaient voté contre le Pacte mondial pour les migrations, ratifié par l’Assemblée générale de l’ONU et destiné à renforcer la coopération internationale. Il est clair que certains pays de l’UE ne veulent pas discuter de migration.

- Les messages sont ambigus alors que des européens ont confirmé qu’ils ne vont pas s’afficher aux côtés du prince héritier Mohammed ben Salmane dont l’image internationale a été fortement ternie par l’assassinat de Khashoggi et la dérive du régime vers un régime totalitaire, ils s’affichent avec Sissi.

- L’absence du président français Emmanuel Macron, du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et les messages passés au cours de la séance d’ouverture montrent les divergences entre les pays participants et le besoin réel pour le développement de la région sans exclusion ni haine de l’autre.

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