Un crime contre la liberté de penser

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Le ministère de la culture a signifié, à la veille de l’ouverture de la foire nationale du livre qu’il organise ces jours-ci, le refus d’accorder un stand de cette foire (nationale, faut-il le répéter ?) à la maison d’édition Chama.

Les raisons avancées : il s’agit de considérations de sécurité ! C’est bien la première fois qu’une réponse aussi cynique, aussi contraire à la plus commune liberté de pensée, aussi opposée aux lois et à la constitution, est avancée depuis les procès de la défunte cour de sûreté de l’Etat…

Le ministère de la culture s’est donc substitué à une forme dépassée de la DST des années 1960 à 2011 pour empêcher, au mépris de toute légalité, un éditeur de faire parvenir la parole de ses auteurs au public.

Je suis d’autant plus concerné par cette mesure inique que la maison Chama, que j’ai contribué à créer et à laquelle je collabore, et actuellement dirigée par Lamine Nsiri, a publié nombre de mes livres qui n’ont eu, je le dis ici, pas le moindre problème avec une censure que tout le monde croyait abolie depuis la révolution.

Le ministre de la culture, dont tout le monde connaît l’ancienne proximité avec Ben Ali, est de toute manière responsable de cet abus, qu’il en ait donné l’ordre ou laissé faire. Qu’un département qui gère au nom du gouvernement un secteur aussi sensible que celui de la liberté d’expression, se comporte ainsi engage la responsabilité du chef du gouvernement.

On attend donc que ce dernier réagisse avec la plus grande vigueur, et n’autorise pas les débris du RCD à appliquer une politique d’un autre temps.

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