Il est peut-être vain de rappeler que le confinement ne permet pas d'éviter durablement la propagation du virus, il est plutôt efficace pour aplatir la courbe des contagions dans le but de ne pas encombrer le système de santé.
Cette mesure est donc à envisager au début d'une vague de contaminations et rarement à sa fin.
Ces derniers jours le constat est sans équivoque, la courbe des nouveaux cas est en baisse constante signalant la fin proche de la troisième vague. Les chiffres encore relativement élevés des décès sont dus au décalage de 2 à 3 semaine entre les contaminations et les décès et le fait de décréter le confinement ne changera rien à cette tendance.
De même les hospitalisations dont le nombre reste encore élevé (mais en légère baisse), sont dus à la durée moyenne de séjour à l’hôpital qui demeure encore importante (de 8 à 20 jours en moyenne).
Les seuls effets de cette décision ont été, pour l'instant, de créer des goulots d’étranglement dans les transports et dans les commerces, ce qui ne va pas arranger les objectifs initialement visés par cette mesure.
Si on voulait améliorer durablement la situation, la première chose à envisager c'est d'essayer de prendre les devants, d'avoir une longueur d'avance sur ce qui pourrait se produire et non pas de colmater et de subir la tendance.
Sur ce point, je voudrais signaler, sans trop d'alarmisme, qu'une quatrième vague est en perspectives pour la Tunisie, selon le Portail de l'IHME (Institut de statistiques de santé de l'Université de Washington). Selon leurs perspectives, les décès pourraient avoisiner, dans le pire des scénarios, 40.000 d'ici septembre.
La vaccination de masse et les gestes préventifs sont pour l'instant les seuls remèdes possibles pour éviter la catastrophe.